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Yoann Djidonou : « La qualification pour la CAN 2010 ? C’était France 98 ! »


Yoann Djidonou (30 ans), gardien du Sologne Olympique Romorantin (CFA) a disputé plusieurs grandes compétitions internationales avec le Bénin. Il revient sur sa situation actuelle et sur deux moments forts de sa carrière. Sans détour et sans regret.

Après avoir beaucoup bougé (RC Paris, Sannois Saint-Gratien, Red Star, Libourne, Mulhouse) tu t’inscris dans la durée à Romorantin.

Oui, on me fait confiance ici. Quand je suis arrivé, j’ai signé pour deux ans. Lorsque je me suis blessé à la cheville, je suis resté une année sur le carreau mais le club m’a quand même proposé un nouveau contrat d’une saison. J’entame maintenant ma quatrième année à Romorantin et je viens de resigner pour trois ans.

Quels sont les objectifs du club ?

Romorantin, c’est un club sérieux. Dans le football amateur, j’ai l’impression qu’il y a de moins en moins d’argent, il faut une bonne gestion. On est prudent, on n’affiche pas qu’on veut monter mais on ne manque pas d’ambition. On verra au fil de la saison.

Tu espères toujours signer, un jour, dans un club professionnel ? Ne serait-ce que pour l’intérêt financier.

Financièrement… tu as toujours envie de toucher plus (rires). C’est comme dans tous les métiers, mais je ne vais pas me plaindre : Cela fait plus de dix ans que je vis du football. Je sais que je suis bien loti, même si ma carrière aurait pu être meilleure. Sur certaines choses, j’aurais peut-être dû faire autrement, mais je n’ai aucun regret. Ma situation est très correcte.

Dans ces dix années à vivre du football, quel est ton meilleur souvenir ?

J’en ai beaucoup des bons souvenirs ! Le meilleur, c’est un match avec le Bénin. On jouait notre qualification pour la CAN 2010, à domicile, contre le Ghana, qui venait de se qualifier pour la Coupe du monde. Il devait y avoir 50 000 personnes dans le stade (Stade de l’Amitié à Cotonou). On marque à la dernière minute, on gagne 1-0. C’était incroyable : un bruit indescriptible, les gens qui descendent sur le terrain pour t’embrasser, une fête dans toutes les rues du Bénin. C’était « France 98 » ! Il faut le vivre pour se rendre compte de ce que cela représente. Un truc de dingue. Un truc qui restera gravé.

Au contraire, quel a été le moment le plus difficile ?

J’ai connu moins de moments durs. Je pense que le pire, c’est ma blessure. Ma cheville était « à l’envers ». Là tu te poses un milliard de questions. Est-ce que tu vas pouvoir retourner sur un terrain de foot ? Tu te demandes même si tu vas remarcher. Tu penses à ta femme, à tes enfants… tout cela te passe par la tête. Le premier mois est très compliqué. Après, tu reprends du poil de la bête. Tu fais tout pour revenir assez vite. Moi, ça a duré un an. La blessure fait partie de la vie du sportif, il faut juste l’accepter.

 

Propos de Yoann Djidonou, recueillis par Simon Farvacque (16.09.16)


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